ALLEZ DIRE A LA VILLE...
BIG MAMA THORNTON.
C'est une des plus grandes chanteuses de blues et de gospel que le monde ait connu. De son vrai nom Willie Mae Thornton, elle était née en Alabama un 11 décembre 1926.
Malheureusement, elle eut une triste fin, seule, sans le sou et, il faut bien le reconnaître, quelque peu alcoolisée; elle mourut en 1984. Fille d'un pasteur et d'une mère chanteuse d'église, elle semblait prédestinée à une telle carrière. On se souvient de « Ball n'chain» et de l'extraordinaire reprise qu'en fit Janis Joplin. Elle connut les premières places du hit parade avec « Hound Dog » et le célébrissime orchestre de Johnny Otis, pendant plusieurs semaines. Si la politique de Éric Besson vous met vraiment le cafard, glisser un 33 tours de Big Mama sur votre platine, servez vous un verre de bourbon du Kentucky et...
XAVIER GRALL.
Lui, il est mort un 11 décembre en 1981. Je me contente de citer la 4ème de couverture de son livre « Le cheval couché » qu'il écrivit en 1977 en réponse au fameux « Cheval d'orgueil » de Per Jakez Hélias: « L'auteur ne se satisfait ni du folklore, ni du tourisme, ni du passéisme, qui voudraient figer son pays en terre des morts. Sur ses chemins, il a lu la trace des Bretons vivants. Bardes et militants, paysans et ouvriers...On les voit dans ce livre, tels des chevaux qui courent à la mer, à la fierté, à l'espoir. Au large... » Et puis encore ces quelques mots: « Ah quand je mourrai, enterrez moi à Ouessant avec mes épagneuls et mes goélands. Ah quand je mourrai, mettez moi en ce jardin de gravier. »
LE GOUREN.
C'est le terme employé en Breton pour désigner la lutte Bretonne. Voici que des bonnes âmes se sont mis en tête de chercher des poux dans celles des lutteurs. En effet, des associations de protections des animaux portent plainte contre la fédération de lutte pour mauvais traitements envers des animaux. De quoi s'agit-il ? D'une très vieille et très ancienne tradition qui veut que le vainqueur d'un tournoi se voit attribuer un bélier – ar maout- et fasse le tour de l'arène en le portant sur ses épaules. Comme vous pouvez le constater, on est loin de la mise à mort, de ses picadors et de ses banderilles. J'ai pratiqué ce « jeu » breton que nous avons relancé avec quelques autres, notamment Patrick Goarnig, du coté de Douarnenez dans les années 70. et j'ai encore en tête ce qui se disait du coté de la chapelle de St Cadou à Gouesnac'h: Celui qui se baigne dans la fontaine la veille du tournoi, sera invincible toute l'année. Que les empêcheurs de lutter en rond se rassurent, le bélier est ici symbole de force et non victime expiatoire pour l'Aïd el Kébir.
Allez, portez vous bien, que la force du "maout" soit avec vous, et, à demain peut-être.