LES VIOLONS DU BAL...
Humaniste libertaire, écrivain, scénariste, et historien du cinéma.
Fils de l'instituteur anarchiste Charles Boussinot, il était né le 2 mai 1921, à Tunis (où son père s'était réfugié durant la guerre de 1914-18). Après des études à Bordeaux et Paris, le passionné du grand écran devient journaliste, spécialiste du cinéma et le fondateur en 1946 de la revue "L'Ecran français". Ecrivain de talent, il est l'auteur d'une vingtaine de romans dont certains seront adaptés au cinéma où à la télévision, pour n'en citer que quelques-uns: "Les Guichets du Louvre" (qui relate la rafle des juifs au "Vel d'hiv") sera en son temps censuré, "Le Treizième Caprice" (1962), "Les Violons du bal" (1973), "Vie et mort de Jean Chalosse, moutonnier des Landes"(1976), "Marie-Jeanne des Bernis"(1978), "Les enfants dans les arbres"(porté à l'écran en 1994) etc.
VIVE L'INFLATION...
J'avoue avoir été fortement impressionné par un article de Dean Baker (photo de gauche) paru récemment et qui veut tordre le cou au sens commun souvent (trop) mis en avant par nos politiques; L'inflation n'a jamais rien réglé ! Allez, tant pis pour vous, petite leçon d'économie.
Comment sortir du piège de la dette qui étrangle les ménages et les Etats ? Par une austérité renforcée, répond l’orthodoxie. Mais la contraction d’activité malthusienne que l’Europe s’apprête à infliger à ses membres les plus faibles ne fera qu’accélérer une faillite qui ne laissera pas le centre - l’Allemagne - indemne, avertit l’économiste Dean Baker, qui plaide ici pour une politique volontariste d’inflation modérée, à la suite d’Olivier Blanchard. Un taux d’inflation de 3% permet de réduire en 10 ans de 26% le poids de la dette, indique-t-il. En allégeant plus rapidement ce fardeau et la ponction des remboursements sur le budget des ménages, des entreprises et des Etats, l’inflation contribuerait au redressement, tout en facilitant le processus d’ajustement entre les économies européennes. Encore faudrait-il se départir du dogme anti-inflationniste, qui règne toujours en maître de Frankfort à Berlin, comme si Keynes n’avait jamais existé.
Dans son ouvrage la Théorie Générale, Keynes écrit que le monde est régi par les idées d’économistes morts depuis longtemps. Alors, pourquoi se refuser la solution de l'inflation ? Cette idée a été avancée par Olivier Blanchard (photo de droite), un économiste de premier plan. Plus encore, il a fait cette proposition en tant qu’économiste en chef du Fonds Monétaire International. DSK doit lui faire les gros yeux...
Blanchard et ceux qui plaident pour une inflation plus forte avancent en fait de très bons arguments, expliquant en quoi cela pourrait être très utile pour résoudre la crise économique mondiale. Tout d’abord, un taux d’inflation plus élevé diminuerait la valeur réelle de la dette. Ce qui serait bénéfique pour tous les débiteurs, ménages, entreprises et Etats. Au bout de 10 ans, un taux d’inflation de 3% réduit de 26% la valeur réelle d’une dette souscrite à taux d’intérêt fixe. Avec un taux d’inflation de 4%, la diminution atteint 34%. Le taux d’inflation modéré des années 1940, 50, et 60, a été un facteur important pour réduire à un niveau gérable de l’énorme dette publique américaine née de la Seconde Guerre mondiale.
Et Dean Baker de conclure: les idées de Keynes sont connues et largement diffusées depuis longtemps. C’est une tragédie doublée d’un scandale lorsque ceux qui ont en charge de décider de la politique économique en sont à répéter stupidement des clichés usés, plutôt que d’essayer sérieusement de concevoir des politiques qui répondent à la crise à laquelle nous faisons face.
Allez, faut pas que ça vous gâche votre fin de semaine,gracias pov su visita, portez vous bien et à demain peut-être.