C'EST LE JOUR DU MELON...
Amis du libertinage et des cucurbitacées réunis, bonjour !
Pour ce troisième jour de thermidor, il faut avouer que Fabre d'Eglantine ne s'est pas beaucoup remué les méninges en consacrant ce jour au melon...
Le 21 juillet 1931 voit la disparition d'Emile POUGET dont je vous ai déjà parlé à propos de l'étymologie du mot « sabottage » (voir mon billet du 10 février).
Il était né en 1860 et s'investit très tôt dans le mouvement ouvrier. Marqué à jamais par le procès des Communards, il crée dès ses jeunes années son premier journal ,Le lycéen républicain.
En 1883, alors qu'il mène un cortège vers le boulevard St Germain, il est arrêté alors qu'il tente de soustraire Louise Michel aux policiers. Il sera condamné à huit ans de prison pour « pillage à main armée » et incarcéré à Melun.
En 1889 il édite le fameux périodique « Le père peinard » ancètre de nos journaux satiriques. Emile Pouget prone l'action directe et surtout la grève générale. Après l'assassinat de Sadi Carnot et la répression qui s'abat sur les anarchistes, il émigre en Angleterre jusqu'en 1895 date de l'amnistie. On lui doit un célèbre slogan « à mauvaise paye, mauvais travail », il paraphrase ainsi les ouvriers terrassiers américains de Bedford qui, apprenant la prochaine réduction de leur salaire, rognèrent leurs pelles de deux pouces et demi au cri de « à petite paie, petite pelle ».
Les ouvriers de Général Motors à qui la direction propose un gel des salaires et la suppression des RTT feraient bien de s'en inspirer.
Il s'éteindra discrètement en 1931 mais laisse derrière lui une marque indélébile dans l'histoire ouvrière.
L'histoire bégaie, raison de plus pour ne pas oublier ceux qui nous ont précédé. Allez, merci de votre visite, passez de bonnes vacances, portez vous bien et à demain peut-être.