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les Cénobites tranquilles
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4 septembre 2010

EN SORTANT DE L'ECOLE...

Amis de la pédagogie non-directive et des limitations de vitesse réunies, bonjour !

Hier soir, profitant du climat encore estival, nous nous sommes surpris à prolonger l'apéro dans les jardins de Keramoal en compagnie de nos amis et voisins Paul et Daniele. Avec cette dernière, riche d'un long passé d'enseignante, nous avons évoqué la situation de ces nouveaux jeunes profs que la réforme lance dans l'arène sans aucune préparation pédagogique. Conclusion, on ne savait pas trop, des profs ou des élèves, lesquels étaient le plus à plaindre.
brocher_vict
Cette petite introduction opportune pour ne pas dire opportuniste car aujourd'hui je voudrais vous dire un mot de Victorine BROCHER qui vit le jour à Paris un 4 septembre de l'an 1839. Internationaliste, Communarde, anarchiste et pédagogue, voila une carte de visite comme on les aime chez "les cénobites tranquilles".
Elle naît, Victorine Malenfant, dans une famille de Républicains pur jus (son père, Franc-maçon et Républicain fut contraint à l'exil en 1851), en 61 elle épouse Jean Rouchy et le couple ira s'installer à Paris. Elle travaille comme couturière puis participe à la création d'une boulangerie coopérative. Dès le début, elle va participer à la Commune de Paris et s'engagera comme cantinière de bataillon. Puis on la retrouve qui prend part aux combats (bataillon des Turcos) comme ambulancière.
Condamnée à mort par contumace comme "pétroleuse", elle se réfugie en Suisse; son louise_affanarmari sera emprisonné deux ans.
De Suisse, elle part enseigner en Hongrie puis reviendra à Genêve à la libération de son mari où elle va créer une coopérative de la chaussure et venir en aide aux proscrits de la Commune. De retour à Paris après l'amnistie elle va fréquenter les anarchistes (Malatesta fut arrêté en sa compagnie), à la mort de son mari, elle se lie avec le libre penseur Gustave Brocher, ils adopteront cinq enfants de communards et feront de leur maison un asile pour de nombreux exilés.
En 1890, la voici institutrice dans une école libre initiée par Louise Michel. Elle va mourir le 4 novembre 1921 à Lausanne où, avec Gustave, elle avait fondé une école. En 1909, elle publiera souvenirs d'une morte vivante.
C'est à ces gens que nous devons l'école laïque (donc libre) l'école émancipatrice, l'école de l'égalité des chances, bref, l'école de la République. Et aujourd'hui, on assiste à un retour en arrière au motif qu'une bande de gougnafiers (certes élus !) se  sont mis en tête de dépecer un à un deux siècles d'acquis sociaux: L'école, la sécu, l'âge légal de départ à la retraite, le temps de travail, le droit d'asile, etc. La prochaine fois que tu mettras un bulletin dans l'urne, réfléchis petit scarabée...
Allez, merci encore de votre visite, portez vous bien, votez pour ce blog (colonne de droite en bas) et à demain peut-être.

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Commentaires
B
Quoi ? Aucun commentaire dans ce billet sur la tarte au thon que j'ai préparée hier soir avec amour pour mon cher blogueur, après une séance de bronzing dans les dunes de Tréompan et un mojito "au Tour du'M". Désespérant !
S
J'adore l'affiche avec Louise Michel... Et aussi les ouvertures des articles chaque jour, c'est très accrocheur!
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