SAINT EMILION ETAIT BRETON...
Amis de la liberté de conscience et de l'entrecôte marchand de vin réunies, bonjour !
Le 26 brumaire est le jour de la pistache ce qui, vous en conviendrez, nous fait une belle jambe. Mais c'est aussi le jour de la Saint Emilion et là, je voudrais en profiter pour rétablir une vérité trop longtemps ignorée...Saint Emilion était Breton !
Emilianus naquit à Vannes au début du VIII ème siècle. Laïc, il se signala dès sa jeunesse par sa charité et son attention envers les pauvres. Le Comte de Vannes l'engagea comme intendant de sa maison. Il fut très vite en butte aux lazzis comme dit Brassens et se décida à l'exil. Sur son chemin vers St Jacques de Compostelle il est accueilli par Martin, un abbé bénédictin du Saintonge qui l'engagea à devenir moine. A nouveau il fut la cible des envieux, c'est Don Mabillon, lui même Bénédictin et historien au 17è siècle qui le raconte. Emilianus décida dès lors de se retirer pour vivre une vie d'anachorète. Que n'a t-il choisit les cénobites ! Il s'arrêta dans la forêt de Combes et cet ermitage est aujourd'hui devenu la ville de Saint Emilion. L'ermite s'installa dans une des grottes et y fixa son oratoire. Mais, la sainteté attire et une fois de plus le saint se vit recherché. On venait le voir, lui poser des questions, l'entendre et se convertir. Enfin, il se résolut à fonder un monastère et il y mourut en 767. L'église de Saint Emilion, monolithe, creusée dans la pierre est peut-être ce qu'il en reste. Vous connaissez la suite, quand il y a des moines, il y a des vignes, fussent celles du seigneur, elles donnent aujourd'hui quelques grands crus à faire pâlir un saint homme.
En bonus voici une version de "Gwin ar Challaoued" par les Tri Yann. On dit que cette chanson était entonnée par les Bretons qui s'en allaient piller les caves françaises pour leurs vins réputés.
Allez, à la vôtre, portez vous bien et à demain peut-être.