BOYCOTT...
Amis de la liberté endeuillée et du pigeonneau laqué réunis, bonjour !
Puisque nous sommes le 29 novembre c'est à dire le 9è jour de frimaire, dédié au genièvre, je vais en profiter pour ne pas vous parler de choucroute !
BOYCOTT
C'est à Charles Cunningham Boycott, riche propriétaire terrien irlandais que l'on doit ce nom. A force de maltraiter ses ouvriers il dut subir un blocus de leur part et, le nom est resté. Cette forme d'action s'est développée depuis par exemple contre le régime d'apartheid de l'Afrique du sud, le boycott des produits chinois contre leur politique vis à vis du Tibet, le boycott d'une marque de bière par les gays américains contre la politique d'embauche de cette marque et, plus récemment, le boycott des produits israéliens contre leur politique à l'égard des palestiniens.
Oui mais voilà...
Il est désormais interdit de boycotter ! la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation»... Ainsi que l'expose benoist Hurel secrétaire général adjoint du syndicat de la magistrature dans une tribune dans Libération: Michèle Alliot-Marie a, il y a quelques mois, par une simple circulaire, commis un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott. Le 12 février, la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation», punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le ministère demande aux procureurs de la République d’assurer une répression «ferme et cohérente» de ces agissements. Pour l’ex-garde des Sceaux, il ne s’agit pas là d’entreprises de protestation et d’émancipation, souhaitables en démocratie, mais d’associations de malfaiteurs en vue d’attenter à la bonne marche du commerce, donc du monde. La circulaire en question, qui a su convaincre au moins un tribunal, constitue donc, pour la société civile, une régression d’une ampleur peu commune. Cette provocation s’est pour l’instant heurtée à un mur de silence. La pénalisation de la contestation est toujours une mauvaise nouvelle pour la démocratie. L’absence de contestation de la pénalisation, lorsque celle-ci ne répond à aucun autre objectif que celui de museler les peuples, n’en est pas une meilleure.
Ainsi va le monde.
Maintenant, c'est à vous de voir, je ne fais pas de prosélytisme...J'évoque, comme disait Blier dans les tontons flingueurs.
Allez, merci d'avoir fait le détour par « les cénobites tranquilles » qui, grâce à votre fidélité approche des 10 000 visiteurs. Portez vous bien et à demain peut-être.