LE TEMPS DES CERISES...
Nous
sommes le mercredi 23 février 2011 correspondant au 5è jour de
ventôse qui était généralement dédié au bouc.
Je voudrais dédié ce billet à un auteur et militant dont la plupart des oeuvres ont été oubliées à l'exception de quelques chansons emblématiques comme « le temps des cerises » ou « la semaine sanglante ». J'ai déjà eu l'occasion d' évoquer ici Jeanbaptiste Clément*, ce révolutionnaire , anarchiste, syndicaliste et Franc-maçon mais, l'art de la pédagogie c'est la répétition, n'est-il pas ? Tiens, laissons à Mouloudji le soin de nous embarquer vers les hauteurs de la butte, ça craque un petit peu mais c'est là tout le charme:
*oui, le prénom s'écrit sans trait d'union...
Le 23 février 1903, à Paris. Mort de Jean-Baptiste CLEMENT (né le 31 mai 1836, à Boulogne).
Communard et auteur de la célèbre chanson "Le Temps des Cerises".
Avant 1870, il est plusieurs fois condamné à la prison pour ses écrits et pamphlets "Les Carmagnoles", "89", etc. Il siège ensuite à la Commune de Paris. Le 28 mai, il est avec Varlin et Ferré, sur la dernière des barricades.
Il se cache un temps, avant de pouvoir trouver refuge en Angleterre, via la Belgique. Condamné à mort par contumace en 1874, il ne rentre en France qu'après l'amnistie de 1879. Il devient socialiste, et s'engage dans le syndicalisme, particulièrement dans les Ardennes, où il donne de nombreuses conférences, organise des syndicats, etc.
Le "Temps des Cerises" fut écrit en 1866. Mais c'est en 1885 qu'il dédiera cette chanson à Louise, ambulancière sur la dernière barricade du 28 mai. Cette chanson deviendra le symbole de la Commune de Paris.
"Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux, du soleil au coeur!
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur! (...)"
Dans quelques années, un poète arabe, dédiera à une jeune infirmière du croissant rouge, une complainte intitulée "le temps du Jasmin", souvenir de ces journées qui firent basculer les régimes de Ben Ali, de Moubarak, de Kadhafi, de...
En attendant ce jour, portez vous bien, à demain peut-être et, n'oubliez pas: Indignez vous !