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18 mars 2011

LA COMMUNE N'EST PAS MORTE...

 

Amis de l'utopie rafraîchissante et du lapin au cidre réunis, bonjour !
Il y a 140 ans, Le 18 mars 1871, débutait la Commune de Paris.
Alors que Paris est encerclé par l'armée prussienne, Thiers, chef du gouvernement de défense nationale, donne ordre à l'armée d'aller récupérer les canons en position surcanon_buttes les hauteurs de Montmartre. Mais la population, qui s'oppose à cette mesure, entoure la troupe. Le général Lecomte commande le feu, mais les soldats mettent crosse en l'air. Lecomte est arrêté ainsi que le général Thomas (un autre fusilleur!). Ils sont passés par les armes par une foule en colère. C'est le début de la révolution. Des groupes d'insurgés se répandent dans la ville. Les autorités, apeurées, se replient en catastrophe sur Versailles. Les révolutionnaires se concertent. Les Blanquiste proposent une marche sur Versailles pour se débarrasser du gouvernement, mais malheureusement leur avis n'est pas suivi. Blanqui a été arrêté la veille et expédié en Bretagne, emprisonné au château du taureau en baie de Morlaix. La Commune de Paris est en train de naître ; elle ne sera proclamée que le 28 mars. Elle s'achèvera fin mai par la 800px_Mur_des_f_d_r_s01semaine sanglante où les derniers combats eurent lieu au cimetière du Père-Lachaise. Des milliers de fédérés furent fusillés par les troupes versaillaises, on évoque le chiffre de 10 000 à 30 000. Cinq mille personnes furent condamnées à la déportation, la plupart vers la Nouvelle Calédonie.(à gauche, le mur des fédérés)

Quand vous ferez votre promenade romantique au pied de la basilique de Montmartre, souvenez vous qu'elle a été construite et financée par l'église et l'Etat pour « expier les crimes des fédérés »...

Souvenez vous de Louise Michel, de Jules Vallès, d'Eugène Varlin, de Gustave Courbet, de Blanqui, de Delescluze, de Maxime Vuillaume créateur du « Père Duchène », de Clément et son « temps des cerises » et de tant d'autres.

Souvenez vous que pendant ces quelques semaines, on imagina la séparation des églises et de l'Etat, la diminution du temps de travail, l'égalité homme-femme, la liberté de la presse, l'interdiction du travail de nuit, la journée de dix heures, le mariage libre par consentement mutuel, la fin de l'enseignement confessionnel... Demain je vous parlerai d'un autre communard injustement oublié et qui mériterait, sinon ceinture dorée du moins bonne renommée.

Allez, comme le dit la chanson d'Eugène Pottier: Tout ça n'empêche pas Nicolas que la Commune n'est pas morte. Portez vous bien et à demain peut-être.

 

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Commentaires
C
Ce jour, 10h, Bureau de la Sécu à Bastia.<br /> Moi(souriant) Bjr mlle, je voudrais voir le médecin conseil.<br /> Elle(ruminant son chouing à la chloro)chè pa paussible fo un rendévou..<br /> Moi(résigné) Bien alors, donnez moi un r.v....<br /> Elle(Machouillant de+ belle) Ben..ché pa possible..<br /> Moi(étonné) Ah? et pourquoi donc...<br /> Elle(l'air d'avoir vu passer un skonx)Beenn, ché le docteur ki fix lé rendévou...<br /> ....Les gents d'armes sont venus me calmer.....
L
Merci pour ces précisions Corsico. Nous avions évoqué ici même l'année dernière, à l'occasion de l'anniversaire de sa mort,au mois d'octobre, la carrière de Caussimon et cette chanson en particulier.
C
La commune est en lutte, une chanson du film Le juge et l'assassin de B.Tavernier, écrite et interprétée par Jean-Roger Caussimon en 1975.<br /> C'est au Lapin Agile que Caussimon rencontre Léo Ferré en 1947, qui mettra aussitôt en musique le poème de Jean-Roger A la Seine, puis Monsieur William en 1950. J-R Caussimon fut le parolier contemporain privilégié de Léo Ferré, et les deux hommes resteront amis fidèles jusqu'à la mort de Jean-Roger Caussimon, le 20 10 1985.
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