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les Cénobites tranquilles
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19 mars 2011

O.N.U. SOIT QUI MAL Y PENSE...

 

Amis de la chanson républicaine et du baekeoff réunis, bonjour !

Nous voici le 19 mars, 29è jour de ventôse dédié au frène.


Point de vue (minoritaire je le crains).

 Bon et bien voilà, les dés sont jetés, la messe est dite, ce sera LA GUERRE...

Le Conseil de sécurité de l'ONU, ce « machin » comme disait De Gaulle, a donné son feu vert pour que des frappes soient possibles sur la Lybie.

D'ores et déjà le porte-avions TOTAL est prêt, il sera accompagné du porte-hélicoptères BRITISH-PETROLEUM escorté par le sous marin EXXON.

C'est que ce fieffé coquin de Kadhafi se permet de tirer sur ses concitoyens avec des armes achetées à la France et au surplus, il s'apprêtait à vendre son pétrole à la Chine. Avouez que ça manque d'élégance.

Chez les voisins du Bahrein, cela n'a pas trainé. Ainsi que je le supputais il y a quelques jours dans un de mes billets, l'ami d'Arabie Saoudite et des USA réunis est intervenu immédiatement pour mettre fin à cette révolution de va-nu-pieds. De toute Guerre_VietNamévidence, cette violence là n'a pas heurté la sensibilité de nos valeureux diplomates de l'ONU.

Mister Obama-yes-we-can l'a dit: « Les actions militaires contre les civils doivent cesser immédiatement. Notre cause est juste ». Croyez vous qu'il s'adressait à la junte Birmane, à Gbagbo, aux Chinois, à la Corée du Nord, à la Biélorussie, tous ces grands démocrates, défenseurs des droits de l'homme ?

Et de son côté mister Juppé-droit-dans-ses-bottes de rajouter: « tout est prêt », ce qui en langage diplomatique signifie, tout est prêt depuis longtemps.

Une fois de plus on nous prend pour des thons et les grands communicateurs vont maintenant nous expliquer le pourquoi du comment.

 En d'autres termes, le vieil adage de Vegetius « Si vis pacem para bellum » est toujours d'actualité. Est-il utile de préciser que je n'ai aucune sympathie pour ce régime et que sa disparition me remplirait de joie.

Tout à fait autre chose (quoique).

 

Puisque nous sommes en pleine commémoration de la naissance de la Commune de Paris, je souhaitais épingler cet infatigable combattant à notre galerie de portraits. Il est certes moins célèbre que Louise Michel et d'autres protagonistes de cette époque mouvementée mais il a dédié sa vie entière à une certaine idée de la République. Les "Cénobites" se devaient de lui rendre hommage.

Le 19 mars 1820, naissance de Charles Ferdinand GAMBON à Bourges.Ferdinand_Gambon
Avocat (à 19 ans) puis magistrat, d'abord républicain modéré, il devient socialiste révolutionnaire puis anarchiste et pacifiste.
Elu du peuple après la révolution de 1848, il est arrêté dès 1849 pour son hostilité au futur empereur, et emprisonné à Belle-Ile en mer, puis en Corse, jusqu'en 1859; (Jean-Yves Mollier lui a consacré un livre « Dans les bagnes de Napoléon III, mémoires de Ferdinand Gambon» aux Presses Universitaires de France en 1983). Par la suite, ne reconnaissant pas l'Empire, il refuse d'acquitter l'impôt. Il adhère à l'Internationale et participe à la fédération des sociétés ouvrières. Le 26 mars 1871, il est élu membre de la Commune de Paris. Désigné à la fonction de procureur, il refuse le poste, trop conscient des méfaits de la justice et de la prison. Il est partisan d'aider au soulèvement des villes de province, dans le but de former une grande fédération des communes. Présent sur les dernières barricades, le 28 mai, il parvient pourtant à échapper aux massacres et se réfugie en Suisse. Il devient propagandiste anarchiste et milite à la Fédération Jurassienne. A son retour en France,en 1880, il prend part au mouvement anarchiste aux côtés de 1871_commune_de_parisLouise Michel, sans rompre avec les socialistes révolutionnaires (il sera même élu député en 1882!). Il défendra les anarchistes lyonnais emprisonnés lors du procès de 1883. Il est l'auteur, dans "Le cri du peuple", du célèbre slogan pacifiste "
Guerre à la guerre". Il meurt le 16 septembre 1887.

J'ai retrouvé un texte de Eugène Pottier, auteur de chants magnifiques sur la Commune et de « l'Internationale », écrit en 1883 et dédié à Ferdinand Gambon, il s'intitule Abondance, en voici quelques lignes:

Toute une mer d'épis ondule et les sillons
Portent à la famine un défi ; l'été brille,
De chauds aromes d'ambre emplissent les rayons ;
Les blés mûrs, pleins et lourds, attendent la faucille...
Du sein de la nourrice, il coule en ce beau jour
Une inondation d'existence et d'amour.
Tout est fécondité, tout pullule et foisonne !
Mais, rentrant au faubourg, mon pied heurte en chemin
Un enfant et sa mère en haillons ! - morts de faim !
Qu'en dites-vous, blés mûrs, et qui donc vous moissonne ?

 

Voilà pour aujourd'hui, je vous remercie d'avoir fait le détour par « les cénobites tranquilles » dont vous venez de parcourir le 558è billet. En attendant le prochain, portez vous bien et à demain peut-être.

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Commentaires
C
Si Bossuet était blogger aujoud'hui, au vu de ces conspirations et ces luttes qui bouleversent le monde, il me semble qu'il s'écrierait de nouveau, mais sur un octave amplifié par nos malheurs et ému par nos dangers :<br /> Et nunc, reges, intelligite ; erudimini, qui judicatis terram !<br /> In french in the text : «Et maintenant, rois, comprenez ; instruisez-vous, vous qui jugez la terre.»
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