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20 avril 2011

CASSOULET BLUES...

 

Amis du swing éternel et de la soupe à l'oseille réunis, bonjour !

En ce premier jour de floréal, dédié à la rose, je ne peux faire autrement qu 'évoquer ce musicien flamboyant au swing incomparable et qui a su donner au vibraphone ses lettres de noblesse. Cher lecteur, entends-tu les clochettes tintinabuler ? Cela s'appelle Flying Home et c'est daté de 1957.





Lionel HAMPTON, surnommé " Hamp ", joue un rôle éminent dans l’histoire du jazz. Il est né à Louisville, Kentucky, le 20 avril 1908. Lionel est entré dans la légende grâce à ses interprétations d’une virtuosité époustouflante. " Mon oncle travaillait avec le célèbre gangster Al Capone, qui se montrait fort bon avec les Noirs, en 7epyap41particulier les musiciens de jazz ". Avec de telles relations, il était normal que Lionel s’installe avec sa famille à Chicago pour tambouriner, non pas sur la tête d’Eliot Ness, mais sur la grosse caisse de l’orchestre d’enfants du Chicago Defender Newsboys Band qui l’accueille à partir de 1920.

1930 marque une étape importante puisqu’il rencontre Louis Armstrong avec lequel il enregistre le premier solo de vibraphone jamais effectué en jazz : " Louis a été comme un esprit descendu du ciel ! Lorsque je me produisais avec lui, j’étais au paradis ".

En 1936 il se fait engager dans le quartette du célèbre clarinettiste Benny Goodman, entouré des meilleurs jazzmen de l’époque tels Duke Ellington ou Count Basie.

Sa carrière explose en 1940 il fonde sa propre formation qui connaît un succès immédiat et devient un des plus célèbres big bands de l’époque, où se produisent des héros du jazz tels Quincy Jones, Art Farmer, Dexter Gordon et Charles Mingus.

A partir de 1953, il part à la conquête de l’Europe et enregistre à Paris avec Mezz Mezzrow, Claude Bolling, Alix Combelle, Jean-Claude Pelletier et Guy Lafitte...

classics_1193_lionel_hampton_1950En 1992, alors âgé de 83 ans, il donne un show à Bobino au cours duquel il est atteint d’une attaque cardiaque. Emmené sur une civière, il hurle à ses musiciens de continuer à jouer…

" Je ne peux pas décrocher… " dit " Hamp " qui continue à swinguer à travers la planète jazz. Retour en France du jeune homme de 90 ans en avril 1999, avec une série de concerts à l’hôtel Méridien. Car " Hamp " aime profondément la France où il a d’ailleurs créé le Jazz Club Lionel Hampton à Paris. " Dans votre pays, j’ai été intronisé par la Confrérie du cassoulet… Ca ne s’oublie pas ". D’ailleurs n’a-t-il pas composé un succulent " Cassoulet Blues " ? Car " Hamp " est aussi glouton de bonne chère que de rythmes endiablés…

Virtuose inégalable du swing à outrance qu’il manie avec des techniques insensées, il est aussi l’un des pionniers du rock and roll avec certains de ses tubes comme " Hey-ba-be-re-bop ". Mais HAMPTON n’est pas seulement un jazzman génialement exubérant. C’est avant tout un artiste conscient de ses responsabilités, créateur d’une fondation destinée à la construction d’immeubles dans Harlem. C’est aussi le premier jazzman noir à avoir intégré le quartette non racial de Benny Goodman. Car " Hamp " s’est engagé courageusement contre la ségrégation et a défendu Nelson MANDELA et Malcolm X : " J’ai toujours eu de l’amour pour ces hommes qui ont combattu pour la liberté. Nous nous devions de les soutenir ".

Allez, merci à vous pour la visite, portez vous bien et à demain peut-être.

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