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16 juillet 2011

PLACE DES POETES...

 

Amis de la grande boucle et du tiramisu réunis, bonjour!

Samedi 16 juillet, la date correspond au 28è jour de messidor dans le calendrier républicain, journée dédié à la vesce, jolie plante grimpante. Je vous fais grâce du mauvais jeu de mots sur les histoires de vesces.

En feuilletant la presse je constate que moins d'une semaine après son sud_soudan_president2indépendance, le Sud-Soudan a été admis à l'ONU. Il sera le 193è État des Nations Unies. « Je déclare le Soudan du Sud membre des Nations Unies » a déclaré le président de l'assemblée générale après un vote par acclamation. « Nous nous engageons à aider le Sud-Soudan à façonner son avenir » a ensuite assuré le secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-Moon. Bon, il se mouille pas trop. Une semaine après son indépendance...Oui, vous avez bien lu. Les palestiniens attendent depuis 63 ans. Les mauvaises langues disent que le fait que le sous-sol du Sud-Soudan soit une immense réserve de pétrole, a faciliter les choses. Faut avoir l'esprit mal tourné...

 

Un petit portrait maintenant pour un grand, très grand poète. Parolier, écrivain, poète né un 16 juillet en 1931 du côté de Nogent (ça commençait bien !) Bernard DIMEY fait partie de ces pierrots la lune qui ont hanté les bistros de Montmartre et qui nous ont laissé quelques textes sublimes. Il a été interprété par les plus grands: Montand, Aznavour, Reggiani, Patachou, Gréco et Salvador pour ne citer qu'eux. Souvenez vous de Syracuse, ou encore de Mémère chanté par Michel Simon. Ses poèmes sont ceux du monde de la nuit, de l'ivresse, de la dérive. Bernard Dimey était un « être démesuré » qui se demandait pourquoi il vivait souvent avec les « nains ». J'ai connu quelqu'un qui dans ses moments d'ivresse répétait souvent: « On est entouré de petits... », sans doute un connaisseur... Voici un extrait de l'un de ses textes qui en dit plus que trois pages d'explications:


Ivrogne, c'est un mot que ni les dictionnaires
ni les intellectuels, ni les gens du gratin
ne comprendront jamais...C'est un mot de misère
qui ressemble à de l'or à cinq heures du matin.
Ivrogne...Et pourquoi pas ? Je connais cent fois pire,
Ceux qui ne boivent pas, qui baisent par hasard,
qui sont moches en troupeau et qui n'ont rien à dire.
Venez boire avec moi...On s'ennuiera plus tard.


Bernard Dimey restera parmi les poètes du XX° siècle aux côtés de Prévert ou de Vian….Eternel angoissé par la vie qui lui filait entre les doigts au fil de ses excès, il était une des figures de la Place du Tertre dont il avait fait son refuge, et plus largement de tous les quartiers de Paris dans lesquels il déambulait des nuits entières, son carton à dessins sous le bras et dans lequel ses croquis se mélangeaient avec les bribes de poèmes ou les traits de génie qui lui venaient à l’esprit dans le feu de ses ivresses . Mouloudji disait de lui: « c'est un tragique qui ne se prends pas au sérieux » J'ai choisi, pour illustrer ce billet, un texte dit par Dimey lui même et qui devrait interpeller bon nombre de blogueurs...Ca s'appelle: Quand on n'a rien à dire.

Allez, portez vous bien et à demain peut-être.

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