TROIS P'TITS TOURS ET PI S'EN VA...
Amis de l'arlésienne et du canotier réunis, bonjour !
Nous sommes le cinq du mois d'octobre, date qui correspond au quatorzième jour de vendémiaire dédié au réséda. C'est d'ailleurs le 14 de vendémiaire de l'an II que fut crée par décret le calendrier républicain. Le nom de réséda vient du latin resedare qui signifie calmer en raison de ses propriétés médicinales. Certains feraient bien d'en consommer quelque peu... Desnos en a fait ce joli poème :
« Où résida le réséda ?
Résida-t-il au Canada ?
Dans les campagnes de Juda ?
Ou sur les flancs du Mont Ida ?
Pour l'instant sur la véranda
Se trouve bien le réséda.
Oui-da ! »
Tout à fait autre chose.
Décidément les ceusses qui voient leurs ardeurs présidentielles se calmer vivement sont légion. Le dernier en date c'est Borloo. Après avoir joué les vélléitaires durant des mois, Bob jette l'éponge. Et voilà Rama Yade fort dépouvue quand la bise fut venue. Plongée dans un grand ressentiment, une infinie tristesse, une immense amertume, un gouffre d'incertitude. Et de se dire tel un gavroche de la guerre des boutons : Si j'aurais su, j'aurais pas venu. Bref, les baisés comptez vous...
DSK lui, fut empêché pour les raisons que vous savez. Il ne manquait pourtant pas de suite (2806) dans les idées.
Besancenot a refusé l'obstacle, cédant sa place au camarade Philippe Poutou, ouvrier chez Ford, qui semble avoir un peu de retard à l'allumage, problème de vis platinées sans doute...
Nicolas Hulot n'a pas apprécié de s'être fait virer de la primaire écolo, il ronge son frein en Patagonie.
A l'issue de la primaire socialo, on va comptabiliser cinq de chute, il ne peut en rester qu'un(e). D'ici qu'il ou elle soit atteint de Delorisme aigu et décide in fine de ne pas y aller...
Or donc, la droite n'est pas très adroite, la gauche est un peu gauche, le centre se recentre et les extrèmes s'attirent (satyre!).
Et pendant ce temps là, les médias continuent de nous offrir le même spectacle affligeant de la valse-hésitation des pseudos candidats ; J'y vais, j'y vais pas, je vous le dirais le moment venu, laissez du temps au temps, retenez moi ou je fais un malheur, si Machin n'y va pas je ne m'interdit pas d'y songer, si je peux être utile à mon pays, nombreux sont les amis qui...
-Et vous madame Michu, vous y allez aux primaires socialistes ?
-Euh, à vrai dire, moi c'est plutôt les primeurs Léonards...
Allez, précipitez vous sur le deuxième numéro de SINE-MENSUEL, portez vous bien et à demain peut-être.