LE SOLSTICE...DE STRASBOURG!
Amis de la nature naturante et du riz pilaf réunis, bonjour !
Nous sommes le 22 décembre, deuxième jour de nivôse dédié à la houille.
Puisque nous sommes en période de solstice, accordons quelques instants à la très vieille et très ancienne tradition celtique.
Le solstice d'hiver marque le triomphe de la lumière sur les ténèbres. C'est le temps de la renaissance après la mort. Au coeur de la nuit la plus longue, dans le silence de la terre, les graines commencent à germer, répondant à l'appel de la vie. Cela me rappelle que j'ai 125 pieds d'hortensia à tailler...
Chez les Romains c'étaient les saturniales en l'honneur de Saturne protecteur des graines enfouies. Jusqu'au IIIè siècle on rendait aussi un culte à Mithra le dieu soleil, né dans une grotte et surgissant sous la forme d'un nouveau né. Ca vous rappelle quelque chose. C'est l'époque où fleurit le gui qui est cueilli et partagé entre les participants lors de la cérémonie druidique du solstice. C'est le symbole du retour à la lumière solaire. Le mot "Noël" semble bien venir du germanique "Neue helle", nouvelle clarté.
Le solstice d'hiver, est probablement la fête la plus ancienne et la plus universelle qui soit. Elle a été célébrée par de nombreuses peuplades et civilisations de l'Antiquité.
En Scandinavie,on nommait ces fêtes Yule. Yule est dérivé du mot "Jul" de l’ancienne langue norse (norvégienne) et qui veut dire littéralement roue, fête ou bière ! La roue est l'image de l’année qui tourne vers le printemps et l’été; quant à la bière, on sait que les fêtes du solstice d’hiver étaient l’occasion d’immenses beuveries nocturnes chez tous les peuples nordiques. Il est intéressant de noter que, malgré le christianisme, Noël se nomme encore Yule dans les pays nordiques. Plus tard, différents personnages reprendront les attributs des dieux bienfaiteurs des mythologies païennes: Le Gargan en pays celtique, fils du dieu celte Bel qui portait déjà une hotte et distribuait des cadeaux aux enfants, et qui sera repris par Rabelais pour son Gargantua. On pourrait consacrer des dizaines de billets à ce thème tant l'histoire est riche. Mais à partir du IVè siècle l'église Catholique, romaine et apostolique a imposé le petit Jésus, la crèche, le père Noël et tout le saint frusquin...
Il n'est jamais trop tôt pour bien faire, disait mon aïeule, qui n'en ratait pas une. Je vous souhaite donc de finir l'année dans la félicité comme dit ma fiancée, qui n'est pas à la traine non plus. Allez, portez vous bien et à demain peut-être.