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17 janvier 2012

LES TENTATIONS D'ANTOINE...

Amis de la gastronomie et de la brasse coulée réunies, bonjour !
Nous sommes le 17 janvier 2012, 28è jour de nivôse dédié au Zinc (mais pas au bar).

Aujourd'hui, 17 janvier, nous célébrons (ou pas) Saint Antoine. Attention, St Antoine le 220px_Anthony_Abbot_by_Zurbarangrand, pas celui de Padoue... C'est un peu le patron de tous les anachorètes et cénobites réunis. On sait tout de lui grâce à Athanase d'Alexandrie qui a bien voulu nous raconter sa vie. Il vécut jusqu'à l'âge canonique de 105 ans et passa une grande partie de sa vie en Thébaïde sur le mont Qolzum. Il est resté célèbre pour avoir résister toute au long de sa vie aux tentations du Malin; les fameuses tentations de Saint Antoine. A l'inverse de votre serviteur qui a su résister à tout sauf aux tentations...

De nombreuses représentations du saint nous le montrent accompagné d'un cochon portant une clochette. Selon Emile Mâle qui signale que cette tradition date de la fin du XIVè siècle, le cochon n'a rien à voir avec la vie du saint mais avec un ordre religieux fondé en 1095 (les Antonins) : les porcs n'avaient pas le droit d'errer librement dans les rues, à l'exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette. A noter cependant que les démons qui ont tourmenté le saint ont, dans un premier temps, été représentés par des animaux sauvages (lion, ours, etc.) puis sous la forme d'animaux plus familiers comme le loup et le sanglier, ce dernier pouvant expliquer le lien avec le cochon. On le voit aussi très souvent en compagnie d'un autre ermite, saint Paul de Thèbes, on dit qu'ils étaient copains comme cochons...
Si tous les cénobites vivent aussi longtemps, vous allez encore devoir me supporter un peu. 5bd1ec59faa6dd0d604f66837c24e758Il est vrai que j'ai un rendez-vous avec une amie (salut Marie-Anne) pour fêter notre cent vingtième anniversaire en reproduisant le « festin de Babette » immortalisé par le magnifique film danois de Gabriel Axel en 1987. Je crois qu'à l'origine il s'agissait d'une nouvelle de Karen Blixen (chez Folio). Si l'occasion se présente à vous de le lire ou de le visionner, n'hésitez pas, c'est une pure merveille. Il existe à Montmorillon, jolie cité médiévale du Poitou, une librairie entièrement consacrée à la gastronomie, œnologie et tabagie (les fameuses tentations) et qui porte le nom de Festin de Babette. Le patron s'appelle Robert de Jonghe ; je sais que l'on ne passe pas tous les jours à Montmorillon mais, si vos pas vous y conduisent, faites le détour.
Allez, portez vous bien et à demain peut-être.

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Commentaires
S
Le film "Le festin de babette" est effectivement une merveille. Il attaque l'austérité comme valeur, instituée par la vision puritaine de la religion, réprimant tous les désirs. Les prescriptions de jeûnes sont fréquentes et rigoureuses dans le judaïsme, et les évangiles insistent beaucoup sur la frugalité du Christ. Dans la foulée l'Église a rangé la gourmandise parmi les sept péchés capitaux. Mais je me demande si ce n'est pas une marotte de l'humanité, car ça continue de nos jours, sans référence divine.
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