MARECHAL, NOUS VOILA...
VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE VICHY.
A l'heure ou l'on met en garde à vue des gamines pour une dispute à la sortie du collège, la délation semble en passe de re-devenir un sport national.
La médaille ci-contre n’est pas un montage. C’est la breloque officielle du citoyen volontaire, un service mis en place progressivement, au sein de la police nationale, légalisé définitivement avec la loi de prévention de la délinquance (LDP) de mars 2007. Des bénévoles de la délation, acteurs à plein temps du concept de « coproduction de la sécurité » très en vogue dans nos démocraties.
Pas étonnant que ce soit la même LPD qui incite les travailleurs sociaux - ceux dont c’est le métier de porter assistance à des personnes démunies – qui institue le concept de secret professionnel partagé. En d'autres termes, de dénoncer leurs clients en situation « irrégulière ».
En matière de délation institutionnelle, il y avait déja l'idée du commissaire Divisionnaire Maréchal (ça ne s'invente pas) de citoyens relais.
Dans quelques préfectures, en Isère, dans le Var et dans l'essonne plus récemment, on a testé la délation par e-mail, une adresse destinée à recueillir des plaintes à distance, pas forcément identifiées, donc anonymes. La république de Venise avait inventé les « bouches de lion » (bocca di leone), destinées, en théorie, à dénoncer les corruptions de notables qui menaçaient l’intégrité et la probité des agents de la Cité.
Aujourd’hui, l’acte de dénonciation n’a même plus besoin de se parer d’une doctrine éthique pour être acceptable et acceptée. Les « bons citoyens » sont conviés à être vigilants mais pas contre l’arbitraire, contre leurs propres voisins.
Ça a donc donné une nouvelle secte, les «voisins vigilants», concept nord-américain traduit du terme «neighbourhood watch». Dans les villes et villages de France, le logo de l’opération ressemble à la version des « villes fleuries » ou des « villes internet » ou des "petite cité de caractère". Le pire, c’est que ça marche
TEMPS COUVERT A VANCOUVER...
Et les J.O., vous suivez un peu les J.O. ? Moi je me régale des commentaires et des interviews de nos représentants d'après épreuves. Exemple.
Le journaliste après le patinage: Halalalala, c'est la chute... Mais que s'est-il passé ?
Le sportif: Ben, j'sais pas, j'étais bien, j'm'étais préparé pourtant, c'est le sport koa !
Après le ski alpin: Quelle déception, mais que s'est-il passé ?
Le sportif: Ben, j'comprend pas, j'm'étais préparé, j'avais de bonnes sensations, c'est le sport koa !
Après le saut: Aie, aie, aie, la France quatrième ! Mais que s'est-il passé ?
Le sauteur: Ben, c'est dur à encaisser, j'étais bien avant l'épreuve, c'est le sport koa...
Après le ski de fond: Ho la la, encore quatrième, mais, que s'est-il passé...
Le skieur: Ben, j'ai été surpris par la neige, m'enfin, c'est les jeux koa...
Après l'apéro: Enfin une bonne nouvelle mon cher Nelson, la France est médaille d'or.
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Allez, trève de mauvais esprit, il faut soutenir l'équipe de france, sortez les drapeaux car c'est bientôt le Mondial et, tous en choeur: "Maréchal, nous voila...". En attendant les médailles et les buts "Bleu-blanc-rouge" portez vous bien et à demain peut-être.