Amis
de la guitare acoustique et de l'anchoiade réunies, bonjour !
Le
10 février correspond au 22è jour de pluviôse que nos amis
républicains dans leur calendrier avaient dédié à la Thymèle.
Jolie plante qui donne une très belle floraison par grappes. Elle
aime les sols sablonneux. Les jardins de Keramoal en abrite une qui
malheureusement est en train de se faire manger son territoire par
les bambous. Dans certaines région, elle porte le nom de Daphné-Garou...
Le
10 février 1794,
suicide de Jacques
ROUX
dans sa prison de Bicêtre, à Paris. Né le 21 août 1752 en
Charente. Ce révolutionnaire français n'est pas seulement un "curé
rouge" impitoyable et parfois cruel ; il est aussi un précurseur
du socialisme et de l'anarchisme moderne. Ne se contentant pas de
dénoncer les accapareurs de la révolution, les spéculateurs et les
marchands, ses diatribes viseront le gouvernement et tout l'appareil
d'Etat parlementaire, ainsi que divers représentant de l'autorité.
Il est frappé d'interdit après avoir participé au pillage de
châteaux. Vicaire de saint Thomas de Conac en 1790, il fut l'un des
premiers prêtres (« curé rouge » selon Maurice
Dommanget) à prêter serment à la Constitution civile du clergé. Personnellement, des curés comme celui-la, je signe tout de suite.
Il accompagna Louis XVI à l'échafaud avec Jacques-Claude Bernard.
Sa faction des « Enragés » (dont Jean-François Varlet
fait partie), réclamait la taxation et la réglementation en termes
de prix. Il dénonçait la bourgeoisie marchande plus terrible selon
lui que « l'aristocratie
nobiliaire et sacerdotale ».
Il est l'auteur du célèbre "Manifeste
des Enragés"
que signèrent Varlet et Leclerc d'Oze. Partisan de l'action directe,
il fut à l'origine de plusieurs pillages de magasins. Il se fait le
porte-parole des plus pauvres des "sans-culottes", incitant
les femmes à revendiquer leurs droits. Le manifeste des enragés
sera la cause de sa chute. La Convention se sentant attaquée, elle
fait arrêter Jacques Roux le 22 août 1793, avec l'intention de
l'envoyer à la guillotine, via le tribunal révolutionnaire. La
répression s'abattra ensuite sur ses partisans, et le "Club des
femmes", soutien des enragés, sera dissous.
"Le
despotisme qui se propage sous le gouvernement de plusieurs, le
despotisme sénatorial est aussi terrible que le sceptre des rois,
puisqu'il tend à enchaîner le peuple, sans qu'il s'en doute,
puisqu'il se trouve avili et subjugué par les lois qu'il est censé
dicter lui-même".
Tout à fait
autre chose.
Il y a encore des vrais joueurs de
blues. Si vous êtes dans le Finistère en cette fin de semaine, je
vous signale le passage d'une grande dame qui sera à Morlaix
vendredi soir et à Scaër samedi. Elle s'appelle Fiona BOYES,
écoutez ce qu'elle sait faire avec une guitare:
C'est pas magnifique ça, c'est pas biotiful...
Allez, portez vous bien et à demain peut-être.