APOCALYPSE NOW...
Amis de l'apocalypse et de la semoule de blé dur réunies, bonjour !
Je peux bien vous l'avouer, je me suis jeté sur le dernier opus d'Enki BILAL comme la vérole sur le bas clergé... Après Animal'z, je restais sur ma faim. Enki Bilal imaginait, dans Animal'z, une planète dévastée par le dérèglement climatique et offrait un récit fascinant sur un thème très actuel : la dégradation de la planète.
Le quatrième volet du Sommeil du Monstre se déroulait à Paris. La capitale française avait déjà été annoncée dans l'opus précédent, Rendez-vous à Paris. Enki Bilal avait imaginé, dans un décor cauchemardesque et un climat apocalyptique, les retrouvailles à trente ans de Nike, Leyla, Amir, les orphelins de Sarajevo. Il y dénonçait l'obsurantisme, les nationalismes et les fanatismes par de nombreuses références à l'actualité.
Ici le prologue nous plonge d'emblée dans l 'ambiance. « LE COUP DE SANG est le nom du dérèglement climatique brutal qui s'est abattu sur la terre. La planète est complètement désorientée, dévastée, morcelée par des catastrophes naturelles hors norme...Plus que jamais, la survie est une affaire individuelle. La recherche d'eau douce devient la préoccupation première, chacun pour soi...Communications déréglées, transports maritimes dangereux, transports aériens rares, seule la terre bien dure et bien ferme offre à certains le moyens de gagner les quelques Eldorados qui subsistent encore. »
Après Animal'z qui relatait l’impact tragique et dévastateur, la planète s’apaise et se recompose, les survivants réapprennent à s’organiser. Dans cette géographie chamboulée, des déserts ont surgi. Et c’est au cœur de l’un d’entre eux, bien improbablement situé à l’emplacement de la mer Baltique, que l’on suit la trace d’un ex aumônier militaire énigmatique, installé au volant d’une Ferrari électrique lancée à plein régime. Trois personnages vont croiser sa route : deux jeunes hommes qu’il sauve in extremis de la mort par déshydratation, et un rapace blessé par balle, dont il répare l’aile cassée… L'album à pour titre JULIA & ROEM et c'est chez Casterman comme d'habitude.
Or donc, les Mayas dans leur grande sagesse ayant prévu la fin d'un cycle, les alarmistes se sont précipités pour annoncer la fin du monde le 21 décembre 2012 aux alentours de 18h et des poussières...Pour ma part je suis de ceux qui pensent que cette bonne vieille planète en a encore pour quelques milliards d'années malgré tous les outrages que lui font subir les hommes. Elle aura à connaître l'inversion des pôles, des périodes de haute canicule et d'autres de glaciation, des feux nucléaires et maints tsunamis et certainement la fin de moultes espèces dont peut-être la notre dont il faut rappeler que le génome diffère d'à peine 2% de celui des chimpanzés...Pas de quoi se prendre pour l'être parfait.
Allez, portez vous bien et à demain peut-être.