Du vent et encore du vent...
Il fait un vent à décorner les boeufs. Les roseaux au fond du jardin font le dos rond et leurs voisins les chênes n'en mènent pas large pour autant. Cette atmosphère me rappelle la fameuse pièce de René DE OBALDIA: "Du vent dans les branches de sassafras" avec un Michel SIMON gigantissime. Allez savoir pourquoi, le bruit, les odeurs, l'environnement ont la capacité de réveiller en vous des souvenirs que l'on croyait à jamais enfouis dans les méandres de notre mémoire. PROUST avait sa madeleine, je suppose que nous avons la nôtre. Moi c'est la chicorée LEROUX ! Il me suffit d'apercevoir une réclame sur une tôle émaillée au cours d'un vide grenier, pour me retrouver tout petiot sur les genoux de mon arrière grand-mère devant un grand bol de café. Aujourd'hui, il ne viendrait plus à l'esprit de personne de mettre de la chicorée dans son café...
Et voila, à laisser vagabonder son esprit, on s'éloigne des vicissitudes quotidiennes, résultat des courses je n'ai toujours pas réparer mon GPS. J'entends déja mon commentateur favori me dire que de toutes façons, pour aller de Brest à Guipavas, ça ne s'impose pas. Ce qui n'est pas totalement dénué de bon sens je dois l'admettre. Quoique... On a vu des gens se perdre dans les ribins du Léon, se noyer dans un verre, errer dans les monts d'Arrée, y'en a même qui lisent du OBALDIA, c'est vous dire. Allez, à demain peut-être.