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16 mai 2010

MARIA LACERDA DE MOURA...

Amis républicains, bonjour ! Faut-il vous le rappeler, nous sommes aujourd-hui le 27 de Floréal et c'est le jour de la civette. Petit mammifère plus proche du blaireau que du chat d'après Buffon.

Dans notre galerie de portraits, l'homme du jour est une femme.

J'ai toujours eu un petit faible pour les brésiliennes, mais celle là, me plait particulièrement. Maria Lacerda de Moura poursuit des études à l'École Normale de Barbacena et devient enseignante en 1904. Politiquement, elle adhère aux idées développées par les lacerdaanarchistes et en particulier, celles défendues par Francisco Ferrer Guardia, libre-penseur et pédagogue libertaire. Comme lui, elle est convaincue de l'importance du rôle de l'éducation dans le développement des individus et souligne qu'en ce qui concerne les femmes, elle est un moyen de les affranchir du poids des traditions sociales et religieuses qu'elles subissent.

Elle s'engage alors dans la lutte contre l'illétrisme et œuvre pour faciliter l'accès des femmes au savoir. La création de La Ligue contre l'illettrisme constitue ainsi une concrétisation de son engagement dans ce domaine. En 1920, elle fonde à Rio de Janeiro une ligue pour l'émancipation intellectuelle des femmes qui revendique l'attribution du droit de vote aux femmes et elle est considérée comme l'une des pionnières du féminisme brésilien:

"Les prémices d’un mouvement d’émancipation se manifestent au Brésil en même temps qu’en Europe occidentale et en Amérique du Nord: le premier journal féminin, Le journal des Dames, date de 1852. quelques féministes modérées réclament le droit à l’éducation pour que les femmes puissent remplir leur rôle de mère ou pour une «question de raffinement spirituel»; d’autres, plus incisives, pour parvenir à l’indépendance économique. La bataille pour les droits civils et politiques, parfois même pour le divorce, commence, avec Bertha Lutz à la tête d’un mouvement suffragiste et Maria Lacerda de Moura qui conteste la double180px_Mlacerda morale sexuelle."

Parallèlement à son engagement féministe, elle se consacre également à l'amélioration des conditions de vie des gens dans le besoin et combat en compagnie d'autres femmes pour permettre aux sans-abris d'avoir un accès au logement. Son combat féministe se révèle ainsi également humanitaire.

Elle s'installe à Sao Paulo en 1921. Elle écrit de nombreux articles dans la presse anarchiste brésilienne, argentine, uruguayenne et espagnole où elle dénonce l'oppression sexiste subie par les femmes quelle que soit leur condition sociale. La sexualité de la femme est l'un de ses thèmes de prédilection dont elle aborde de front tous les aspects (virginité, plaisir, maternité...), ce que peu de femmes osaient alors faire au Brésil. Enfin, elle créé la revue Renaissance en 1923.

Entre 1928 et 1937, elle rejoint une communauté agricole autogérée anarchiste à Guararema, composée d'anarchistes individualistes et d'exilés ou de déserteurs espagnols, français et italiens et elle considère que cette expérience correspond à la période la plus féconde de son activité intellectuelle. Cependant, sous la pression du gouvernement de Getúlio Vargas, la communauté doit être abandonnée. Maria Lacerda se réfugie alors à Rio de Janeiro, où elle termine sa vie en poursuivant son combat et ses travaux.

Tout a fait autre chose.

youenn_gwernigLe Samedi 22 mai, 12 ème épisode du cyber fest-noz avec cette année, un hommage à Youenn Gwernig. Connexion sur antourtan.org à partir de 19h. J'ai eu le bonheur de rencontrer le grand Youenn à plusieurs reprises et c'était toujours un bonheur de l'entendre raconter son aventure américaine, ses rencontres avec les artistes de la beat génération et son amitié avec Jack Kerouac (on the road again).

Et bien voila, je vais m'arrêter là pour ce dimanche, vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale. Portez vous bien et si les dieux de la folk music le veulent bien, à demain peut-être.


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L
Je voudrais apporter quelques précisions quant à la civette, notre cher blogueur étant sûrement client des débits de tabac portant le même nom. Je fais ci-après un copier coller d'un article du dictionnaire des curieux (1880).<br /> <br /> La civette est un quadrupède qui tient du chien, du loup, du renard, du chat, de l'hyène, et d'autres bêtes encore. C'est l'arlequin des quadrupèdes. Il vit dans les pays chauds. Il répand un parfum très fort et rend une liqueur odorante, épaisse, d'une consistance semblable à celle des pommades, et dont le parfum, quoique violent, est agréable au sortir même du corps de l'animal. <br /> <br /> « Le parfum de cet animaux est si fort, qu'il se communique à toutes les parties de leur corps : le poil en est imbu, et la peau pénétrée au point que l'odeur s'en conserve longtemps après leur mort. Les civettes sont naturellement farouches, et même un peu féroces ; cependant on les apprivoise aisément, au moins assez pour les approcher et les manier sans grand danger. » (Buffon).<br /> <br /> Dans le commerce, on entend par civette la matière fournie par l'animal de ce nom.<br /> <br /> Quelques particules de civette placées dans un vase destiné à renfermer le tabac à priser, lui donnent le parfum si prisé des priseurs.<br /> <br /> Et voilà ce que l'homme met dans son nez, ou plutôt contre quoi il met son nez.
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