HOUELLEBECQ PEUT ATTENDRE...
Amis de la liberté de s'exprimer et des tortellini alla pana réunis, bonjour !
En ce 15è jour de frimaire, la pluie a remplacé la neige, je ne suis pas sûr qu'on ait gagné au change. Tiens, puisque j'évoque les tortellini en voici l'origine légendée qui m'a été contée par un restaurateur briochin (de Saint Brieuc) spécialiste des pâtes et Italien pur souche.
Un fabricant de pâtes, secrètement amoureux d'une de ses employées, ne put résister à la tentation d'observer la jeune fille par le trou de la serrure tandis qu'elle se changeait dans l'arrière boutique avant de se mettre au boulot. Las, il ne put voir que son nombril, mais il le trouva si beau qu'il saisit un petit disque de pâte et en reproduisit la forme. Ainsi naquit le premier tortellino.
Décidément, on trouve de tout sur ce blogue...
En fait je voulais profiter de ce 5 décembre, jour anniversaire de sa naissance, pour évoquer Henry Poulaille. Ecrivain
libertaire. Fils d'un charpentier anarchiste originaire de Nantes, il se retrouve
orphelin à 14 ans. Autodidacte, passionné par les livres, il
fréquente les milieux libertaires. Il est embauché en 1923 aux
éditions Grasset, dont il deviendra le directeur. Il se consacre à
la littérature prolétarienne, faisant découvrir de nombreux
auteurs issus du monde du travail, et publie "Le nouvel âge
littéraire" et anime de nombreuses revues sur le sujet dont "Prolétariat". On lui doit la publication de nombreux écrivains Français et étrangers, Cendrars, Henri Barbusse, Jean Giono, Victor Serge...
Il est également l'auteur de nombreux romans, souvent autobiographiques. "Le pain quotidien" (1931); "Les damnés de la terre" (1935), mon préféré: Les Damnés de la terre correspondant aux années 1906-1910) accorde une large place aux mouvements politiques et sociaux de ces années là, vus par Magneux, son personnage, grand lecteur (comme l'était le père de Poulaille) et ses amis anarcho-syndicalistes : grève des viticulteurs de 1907, manifestation Ferrer, manifestation du premier mai 1907, grève des cheminots et des postiers de 1909… (il existe une réédition de 2007 aux éditions "les bons caractères") "Pain de soldat"(1937); "Seul dans la vie à 14 ans" (1980), etc. Henry Poulaille est mort le 30 mars 1980.
A lire et à relire sans modération aucune, Houellebecq peut attendre, Angot n'est pas pressée et Modiano en a vu d'autres...Allez, bonne lecture, portez vous bien et à demain peut-être.