COCHON QUI S'EN DEDIT...
Amis de la lutte finale et du leitão assado réunis, bonjour !
Nous voici le 24 juillet c'est à dire le 6 de thermidor, jour dédié à la prêle. A ne pas confondre avec la prêle du 18 juin évidemment...Mon aïeule, toujours soucieuse d'économie, utilisait la prêle pour récurer les casseroles et j'avais un copain musicien qui l'utilisait pour poncer les anches de sa bombarde. Etonnant non!
A gauche, le fameux leitao, cochon de lait, spécialité portugaise, un vrai régal.
Et puisque hier, j'évoquais ici même le Portugal et ses chanteurs de fado. Restons dans l'ambiance en rendant hommage à une grande figure de la résistance à la dictature de Salazar : Virginia Dantas.
Le 24 juillet 1904, naissance de Virginia DANTAS, (Virginia TEIXEIRA de son nom de jeune fille) à Porto, nord du Portugal.
Militante anarcho-syndicaliste, anarchiste et féministe.
Ouvrière couturière dans un atelier de confection de chemises dès l'âge de 12 ans, elle entre en contact avec des militantes syndicalistes libertaires, qui l'invitent à participer à des conférences, des représentations de pièces anarchistes dans le cadre du théâtre social ainsi qu'à des sorties fraternelles. Elle adhère aux "Juventudes Sindicalitas" et prend part aux grèves de 1923. En 1924, elle fonde avec quelques compagnes de travail le "Grupo Anarchista Luisa Michel" pour lutter contre la répression politique et les déportations sans jugement de militants. Pour faire entendre la voix des femmes elle adhère également à l'União Anarquista Portuguesa. En 1925, elle s'unit avec l'anarchiste Anibal DANTAS. A droite (extrème) les deux funestes compères Salazar et Franco.
En mai 1926, la dictature militaire s'installe (elle durera 48 ans), les anarchistes subissent la répression ; ceux qui en réchappent sont réduits à créer des Comités de Secours aux prisonniers ou déportés.
La dictature prend fin le 25 avril 1974 (révolution des oeillets). Avec des compagnes et compagnons survivants, Virginia participe à la reconstruction du mouvement anarchiste et diffuse les journaux : A Batalha, Voz Anarquista, A Ideia, etc.
Elle restera anarchiste jusqu'à sa mort survenue à Porto, en 1990.
Elle méritait bien de figurer dans notre galerie de portraits même si je n'ai pas trouvé de photographie la représentant. Allez, portez vous bien et à demain peut-être.