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les Cénobites tranquilles
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1 août 2011

CE SONT DE DROLES DE TYPES...

Amis de la marine à voile et du far aux pruneaux réunis, bonjour!

Nous sommes le 1er août, jour du basilic dans le calendrier républicain.

Dans la rubrique nécro j'aurai pu faire un billet sur Pierre Denis, alias Pêr DENEZ, éminent linguiste qui a rendu d'innombrables services à la langue bretonne, 22789_1mais...Pour l'avoir cotoyé dans les années soixante, je dois dire que je n'ai jamais accroché à son côté "ni droite ni gauche". Et quand je constate qu'aujourd'hui qu'il est décédé, les "identitaires" breizhou se réclament de son héritage, je me dis que c'est bien ainsi. Un jour, alors que j'animai une conférence débat sur "le breton tel qu'on le parle à Douarnenez" et que je m'apprétai à le présenter, il me sussura à l'oreille: merci de dire Pêr Denez et pas Pierre Denis! D'ailleurs, ajouta t-il, tu devrais te prénommer Erwan et pas Yves...Voila pourquoi depuis ce jour... Or donc, j'ai décidé de vous parler d'un tout autre personnage.

Oyez l'histoire de JOLIVET, François-Henri

Né le 1er août 1875 à Paris - mort le 31 octobre 1955

Fils d’un ferblantier et d’une giletière, François-Henri Jolivet travailla dans une P_re_Lapurgeimprimerie, dans un atelier puis comme livreur. Mais sa passion pour la chanson l’emportait : dès l’âge de dix-sept ans, il chanta ses compositions dans les cafés concerts du boulevard Sébastopol. Il participa à une association de chansonniers amateurs, La Bellevilloise, et fut dès 1901 membre du Groupe des poètes et chansonniers révolutionnaires avec notamment Sébastien Faure,F. Mouret, Le Père Lapurge, Paul Paillette, etc..

Jolivet qui fut longtemps livreur, tirant une voiture à bras, composait ses chansons en arpentant les rues de Paris et les écrivait pendant ses haltes.

Pendant la Première Guerre mondiale, il entra dans le groupe La Muse rouge où, par dérision, il chantait habillé en poilu. Jolivet était un habitué des fêtes, des organisations et des journaux ouvriers, particulièrement de ceux qui maintenaient l’esprit pacifiste comme la Patrie humaine.

En mai 1930 il fut nommé membre du Comité directeur de La Muse Rouge aux cotés muse_rougenotamment de J.P. Monteil, Robert Bernard Fredy, Guérard, Toziny , Thulerelle, Coladant et Jane Monteil. En 1931, comme la majorité des chansonniers libertaires de la Muse rouge, il s’opposera à l’adhésion du groupe à la Fédération du théâtre ouvrier de France (FTOF) qui venait d’être fondée et était contrôlée par les communistes. Ce refus entraînera une censure et un boycott de la Muse par les organisations proches du PC.

Son œuvre comporte près de sept cents chansons ou monologues, parfois popularisés par les voix de Marguerite Greyval, Musidora et Édith Piaf. Cette dernière le soutint pendant ses dernières années alors qu’il était devenu presque invalide et aida à la publication de son œuvre sous le titre : Chansons sociales et satiriques, Paris, 1956, avec une préface d’Henri Poulaille. Plusieurs de ces chansons avaient été publiées dans les revues Nos Chansons (Paris, 20 fascicules de 1918 à 1930) et La museedusoirMuse Rouge (Paris, 25 fascicules de 1922 à 1934).A droite sur la photo, on reconnait: Henri Poulaille,Léon Gerbe,Maurive Fombeure,Guignard,Aubry,T. Rémy. J'ai récupéré cette photo inédite sur le site d'Olivier Mathieu, dit Robert Pioche, candidat à l'académie française, j'espère qu'il ne m'en voudra pas de cet emprunt non-autorisé.

Au début des années 1950, à près de 80 ans, il monta encore à Montmartre pour y chanter dans une soirée organisée au « Tire-bouchon » par les amis du chansonnier libertaire Henri Chassin. A sa mort le 31 octobre 1955 à Paris, F.H. Jolivet était le doyen de La Muse rouge. Il a été incinéré au Père Lachaise le 4 novembre accompagné de nombreux amis libertaires. Sources:Dictionnaire international des militants anarchistes.Oui, comme le dit léo Ferré:

« Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas, c'est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sur l'aile des chansons…/
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui vous parle d'amour et de fruit défendu »...

Allez, portez vous bien et à demain peut-être.

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