TRAGEDIE GRECQUE POUR SARKO...
Amis de la prétérition et du filet de cabillaud réunis, bonjour !
Nous sommes le 02 novembre, 12è jour de brumaire, habituellement dédié à la Mâcre, plante aquatique autrement appelée châtaigne d'eau, on dit que les chinois en sont friands...
En Bretagne c'était un grand jour que celui-là. Il était consacré aux trépassés, ici on dit Anaon. Peut-être connaissez vous ce recoin de côte entre la pointe du Van et celledu Raz, c'est la baie des trépassés, bae an anaon. Mon aïeule m'a souvent conté l'histoire du Treizour (le passeur) chargé de mener les âmes vers l'autre monde et qui accostait la nuit venue sur ses rivages. Il faudra que je lui consacre un billet. Au treizour, pas à mon aïeule...
L'actualité quand à elle, nous offre moultes sujets de réflexion mais, j'en ai retenu deux.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou annonce l’organisation d’un référendum sur le nouveau plan d’aide européen, conclu la semaine dernière à Bruxelles. Cet accord prévoit d’effacer la moitié de la dette grecque. Tragédie que n'aurait pas reniée Sophocle...
Une consultation surprise qui devrait avoir lieu début 2012 et qui provoque de nombreuses réactions en Europe. Pan sur le bec, comme ils disent dans le Canard enchaîné, du petit caporal qui s'enorgueillissait d'avoir sauvé le monde. Le peuple Grec vient de se souvenir qu'il a inventé la démocratie et pourrait bien imposer aux banksters un NON retentissant. Vous me direz que d'autres peuples ont déjà voté non que leurs dirigeants ont rapidement transformé en oui. Je vous renvoie vers l'excellent billet de Romain: « en montrant le danger que des politiques nationales irresponsables peuvent faire peser sur l'Union Européenne, elle peut amener les Européens à réfléchir à plus de rationalité et d'intelligence dans l'émission de la monnaie et des prêts. Elle peut aussi nous pousser à faire enfin le choix d'une Europe Fédérale et démocratique, dans lequel les dirigeants seraient élus au niveau européen par des européens pour prendre des décisions européennes. Avec un vrai pouvoir politique européen et non de simples décisions interétatiques laissant la seule part belle au financier. »
En attendant, portez vous bien et à demain peut-être.